Les bêtes ont déserté le zoo - et élu domicile à deux pas,
Du gros porc à la vieille morue, ici t'as du choix.
La ville prend des allures de réserve naturelle
Et les instincts se réveillent.
Partout ça sent le fauve, pas mal d'espèces en voie d'extinction,
Ca chasse l'étranger et les pauvres sans distinction…
On stocke tout ce qui gêne dans des clapiers,
Paradoxe, car on les vire des cages d'escaliers !
Un requin V.I.P s'fait les dents sur un pigeon
Et un pigeon chie sur une vieille pie !
Ta poule t'appelle « lapin » devant tes potes et ça te fout les boules.
T'as volé un œuf et tous les poulets te saoulent !
Trop d'animaux et - trop d'animosité,
Demande à Noé - il anime le JT.
J'vis comme un ours et j'travaille comme une limace.
Mais, on n'apprend pas au vieux singe à faire la grimace.

Refrain : Ma ville est un zoo
La vie est un zoo…

J'vis dans un doc national géographique,
Entourées de langues de vipères liées au trafic,
De rimes instinctives, nan rien de tragique,
Hocus Pocus rien de magique,
Odeurs bestiales voire aérophagiques…
Une meute de chiens assoiffés de son,
Lâchés sur scène et c'est le boxon !
Du corbeau fan de The Cure, au polo crocodile,
Du nid douillet jusqu'au gros taudis.
On réunit les espèces..
Ca aboie et ça miaule,
Parfois ça parle anglais comme vache espagnole.
Ca braconne sur les ondes,
Ca racole, à base de vues plongeantes et de poules blondes,
Ca s'répand même sur les chaînes hertziennes,
A vue d'œil comme une maladie vénérienne !
Trop de moutons en élevage intensifs,
Quitte le troupeau - vite- si t'entends ce titre.

Refrain

Trop de chiens et trop de rats,
Trop de gorilles jouent les gros bras
Et peu d'rapaces finissent dans de baux draps.
Les jeunes loups se font justice façon œil pour œil.
Les vieux loups font fructifier leur compte écureuil.
Les fourmis dealent du shit pendant qu'les cigales breakent.
Les pigeons font des hits et les requins encaissent le chèque.
J'me méfie des carnassiers au sourire figé,
Nan, nan j'suis pas une bête, t'inquiète j'ai pigé.